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Saint Appolinaire



Dernière mise à jour
le 17/02/2022

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Fête

Apollinaire naquit vers 453, probablement à Vienne. Il est le fils de la bienheureuse Audence et de saint Hésychius, Isique, Isice, Ysile, sénateur de Vienne qui devint l’évêque de Vienne après la mort de saint Mamert. Son fils cadet saint Avit, frère de saint Apollinaire, lui succéda. Outre ces deux frères, la famille fournit plusieurs évêques qui se rendirent recommandables par leurs vertus.

La famille était originaire d’Auvergne. Elle est apparentée à saint Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont. Apollinaire est frère de saint Avit de Vienne.

L’hypothèse selon laquelle saint Apollinaire fut élevé dans le monastère de Lérins n’est pas appuyée sur des preuves solides. Saint Mamert, évêque de Vienne, sous la conduite duquel il avait été formé aux sciences et à la vertu, l’admit dans son clergé et lui donna les ordres sacrés.

L’église de Valence en Dauphiné se trouvant sans pasteur par la condamnation de Maxime, coupable de plusieurs crimes, le gouvernement en fut confié à saint Apollinaire, qui fut ordonné vers l’an 480. Il s’appliqua d’abord à corriger les abus introduits par la vie déréglée que son prédécesseur avait introduits. À cette époque, la Gaule était la proie des invasions. Les Huns, les Alains, les Goths, les Wisigoths, les Burgondes, les Francs voulurent la dominer. Il affronta les Burgondes alors ariens et rétablit la foi catholique dans son diocèse, à l’époque où saint Rémi convertit les Francs. Ses travaux apostoliques furent interrompus par diverses maladies. Celle qu’il eut à Lyon vers l’an 510 fut longue et dangereuse. Son zèle lui attira des ennemis et le fit exiler. Voici quelle fut la cause de cette disgrâce qui ne servit qu’à sa sanctification.

Étienne, trésorier des finances de Gondebaud et de Sigismond, rois de Bourgogne (1), avait contracté un mariage incestueux avec la sœur de sa femme qui était morte. Les évêques des provinces de Lyon et de Vienne s’assemblèrent dans la seconde de ces villes, pour faire cesser le scandale. Le coupable fut excommunié et condamné à la pénitence prescrite par les canons en pareil cas, mais il refusa de se soumettre au jugement du concile. La Cour étant toute arienne, le trésorier des finances y trouva des protecteurs puissants. On s’éleva contre le concile et les évêques qui l’avaient composé furent exilés. Tous souffrirent cette peine avec une grande constance et rien ne fut capable de les ébranler. On fit d’inutiles efforts pour gagner Apollinaire, qui était un des principaux d’entre eux. Il déclara ouvertement qu’il ne recevrait Étienne à la communion que quand il aurait expié son crime par la pénitence. Sa vertu l’ayant fait triompher de ses ennemis, il revint dans son diocèse. On assure que Dieu le favorisa du don des miracles et que ses prières rendirent la santé à Sigismond attaqué d’une maladie dangereuse.

Ce prince, qui avait abjuré l’arianisme, assembla un concile auquel furent invités les évêques de toutes les provinces de son royaume. L’ouverture s’en fit à Epaone, le 15 septembre 517 (2). On s’y occupa surtout de la discipline, et l’on y publia des règlements très utiles. Peu de temps après, il participa au concile de Lyon.

Saint Apollinaire était lié d’amitié avec plusieurs illustres évêques des Gaules, et notamment avec saint Césaire d’Arles où il fit un voyage en allant à Marseille. On pense communément qu’il mourut vers l’an 525. On l’enterra dans l’église de Saint-Pierre et de Saint-Paul, située dans les faubourgs de Valence. Son corps, qui avait été transporté dans l’église de son nom, fut brûlé par les huguenots au seizième siècle. On l’honore à Valence sous le nom de saint Aiplomay. On lit son nom dans les martyrologes d’Adon et d’Usuard et dans le Romain.

Saint Apollinaire a été reconnu comme le patron du nouveau diocèse de Valence constitué après la Révolution. Il est le patron de la Ville de Valence.

Sources
  • Nominis
  • Vies des pères, des martyrs et des autres principaux saints, tome IX (Alban Butler)

Notes

(1) Gondebaud avait associé Sigismond, son fils, à la Couronne. Retour

(2) Quelques auteurs prennent Epaone pour Yenne sur le Rhône et d’autres pour Ponas dans le Dauphiné, qui est à quatre lieues de Vienne. Retour